Comment faire son deuil et l’histoire de Jean-Pierre.

 

Nous voyons que Jean-Pierre est bloqué dans la phase dépressive. Grâce à l’haptopsychothérapie , il reprendra goût à la vie.

La définition du deuil

Faire son deuil : un travail psychique en réaction à la perte de l’objet aimé et idéalisé. Il peut s’agir d’une perte autre comme perdre son travail, un statut social. En fait, toute sorte de perte car il n’existe qu’un seul mot (le deuil) pour désigner des situations différentes.

Le deuil porte sur différentes choses à la fois : l’émotion ressentie, la situation en elle-même et les rituels liés comme les rituels religieux ou funéraires.

Les 3 phases du deuil 

Selon Michel Hanus, il existe 3 phases du deuil :

  • la phase de détresse : il s’agit d’un état de choc. La personne n’arrive pas à y croire, ne réalise pas. Elle est plongée dans un état de torpeur et continue sa vie un peu de manière automatique. Les choses se font machinalement. C’est une période qui peut durer entre une heure à plus d’une semaine voire un mois. Si le sujet ne dépasse pas ce déni, il rentre dans un deuil pathologique.
  • la phase dépressive : il s’agit du cœur du processus. C’est un état émotionnel intense : tristesse, pleurs, culpabilité, honte, irritabilité, insomnie, sentiment de vide, fatigue, colère. La personne peut se retrouver dans un sentiment d’ambivalence de celui de ne pas avoir tout fait à l’égard du décédé et se sentir injustement abandonné par lui. Michel Hanus explique la phase dépressive comme une phase aigüe du deuil. Nous observons pendant cette phase un état de retrait social. Cette période peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois.
  • la phase de récupération : il s’agit de la phase d’acceptation de la perte du décédé. La personne est consciente d’avoir fait un deuil. Elle se souvient du défunt sans douleur excessive. Nous observons un rétablissement des intérêts habituels. La personne s’engage de nouveaux dans ses projets, dans ses activités de loisir et/ou sportives. Elles reprennent du plaisir dans la vie.

Au final, le deuil durera en moyenne entre plusieurs semaines et une année.

Faire son deuil et l’histoire de Jean-Pierre

Jean-Pierre vient me consulter car il a perdu sa femme Martine depuis 18 mois. Jean-Pierre a 54 ans et sa femme est décédée à 50 ans. Il est dans une profonde dépression depuis. Il est allé consulter une psychiatre qui l’a mise sous antidépresseurs et anxiolytiques. Jean-Pierre n’a plus goût à rien, il a été en arrêt maladie pendant 8 mois mais a du reprendre son activité pour raison pécuniaire. Jean-Pierre se retrouve seul, n’ayant pas d’enfants, anéanti tous les soirs par la douleur.

L’élaboration thérapeutique sur le deuil

Nous observons que Jean-Pierre est entré dans un deuil pathologique. En effet, il est resté bloqué dans la phase dépressive. Lors de différents échanges, Jean-Pierre ne supporte pas l’absence de sa défunte femme dans sa vie. Il me dit qu’ils étaient tellement fusionnels et faisaient énormément de choses ensemble (randonnée, voyages, cuisine etc.); que l’idée de ne plus la voir au quotidien est de l’ordre de l’insupportable.

Ce que l’haptopsychothérapie a apporté à Jean-Pierre dans son acceptation du deuil

5/6 séances ont été consacrées à l’expression de la douleur de Jean-Pierre.  Mettre des maux sur les émotions ressenties. Apporter un soutien par l’écoute est capital. Puis nous avons fait des séances d’haptopsychothérapie pour permettre à Jean-Pierre d’intégrer au plus profond de lui-même, dans son être les émotions vécues et les apaiser par le contact psycho tactile sécurisant. Enfin, Jean-Pierre a pu dire adieu à Martine tout en sachant qu’elle sera dans son coeur. 4 mois plus tard, Jean-Pierre diminuait fortement ses antidépresseurs sachant qu’il avait déjà arrêté  complètement les anxiolytiques 3 mois auparavant. Il recommença à s’intéresser à ses intérêts personnels, il s’inscrivit dans un groupe de randonnées.