La honte et la culpabilité. L’histoire de Nicolas dans mon cabinet de psychologie à Nice

 

Nous verrons dans un premier temps ce que sont la honte et la culpabilité. Nous étayerons par un cas clinique : l’histoire de Nicolas.

La honte exprime une tension entre le Moi et l‘idéal du Moi.

La culpabilité exprime une tension entre le Moi et le surmoi accusateur face à une expérience, à une situation d’avoir transgressé ou d’avoir blessé l’autre. La faute est à expier.

Le sujet  étant  disqualifié, rejeté par le parent, il ne peut tendre vers un idéal du Moi digne. Nous savons que c’est d’abord l’autre qui dit au sujet qu’il doit avoir honte. Le parent témoigne d’une indignité du sujet et non d’une faute comme la culpabilité. La blessure narcissique de l’enfant est importante et la construction de son estime de soi est bafouée.

 

La honte et la culpabilité. L’histoire de Nicolas

La honte est plus archaïque que la culpabilité qui requiert une situation psychique plus élaborée. La culpabilité est associée à la construction du surmoi, qui est l’héritier de l’Oedipe et qui s’élabore entre 4 et 6 ans selon Freud. La honte est un sentiment éprouvé dès les premières semaines de vie lorsque le parent est rejetant, maltraitant.

La honte que le sujet éprouve attaque son narcissisme, elle est archaïque. On peut parler de honte d’être lorsque le rapport aux interactions d’avec le parent est défaillant, à savoir quand l’affect manque par l’échange affectif et cognitif.

La honte est également nécessaire au psychisme lorsqu’elle est fonction de signal d’alarme qui est une fonction de protection. Elle alerte donc le sujet avant qu’une situation soit dommageable pour son amour-propre. Mais lorsque cette dernière bouleverse le narcissisme du sujet, il se sent indigné et méprisé par les autres.

La honte et la culpabilité. L’histoire de Nicolas 

Le sujet peut développer 3 types de comportement :

  • la honte n’est pas désorganisatrice du narcissisme du sujet mais est cependant présente à sa conscience. Les hontes subies dans son enfance et dans son adolescence restent intacts.
  • la spirale honteuse envahit le sujet qui se replie sur lui-même et qui n’ose plus exprimer ses émotions. Son existence étant contaminée par la honte, il peut dans le cas extrême se désocialiser. Un désintérêt pour le corps peut également se manifester et être source de troubles psychosomatiques.
  • le sujet évacue sa honte sur l’autre. Il s’arrange pour projeter sa honte sur quelqu’un de son entourage professionnel ou familial. Il sauve son narcissisme au détriment du narcissisme de l’autre.

 

L’histoire de Nicolas. 

Nicolas, 36 ans , souffre dans ses relations aux autres. Il vient me consulter car il se replie de plus en plus sur lui-même.

  • L’élaboration thérapeutique

Nicolas prend conscience au fil des séances de cette honte qui l’habite. Il ressent de l’indignation. Je lui propose après une période analytique des séances d’haptopsychothérapie. 

  • Ce que les séances lui ont apportées 

Nicolas se sent mieux dans ce qu’il est. Il arrive petit à petit à nouer du lien avec un de ses collègues.