Apprendre à dire non et comment Adelaïde s’est affirmée.

 

Il est fondamental d’apprendre à dire non et nous allons voir comment Adelaïde a réussi à s’affirmer.

Apprendre à dire non à l’autre, c’est oser s’affirmer en tant que sujet. Je pose ainsi ma limite entre l’autre et moi-même. La question est jusqu’où je suis capable de dire non? Nous verrons comment s’est affirmée Adelaïde un peu plus tard.

Dire non, c’est décevoir l’autre qui a fait la demande. Néanmoins, cela reste à l’autre de gérer sa frustration, sa colère, son absence d’incompréhension. En disant non, bien sûr, l’autre peut moins nous apprécier. Mais on apprend à se respecter, à grandir.

L’enfant peut apprendre à dire non quand il a des parents qui respectent l’autonomie de leur enfant. L’adolescent aussi dit non quand il s’agit de faire ses choix et cela signifie pour les parents qu’il s’approprie ses propres choix.

Ainsi, lorsque l’on a appris à dire non dans sa jeunesse, on peut facilement dire non en tant qu’adulte. Par exemple, non à la société de consommation, non à la norme sociétale. Mais pour ceux qui ne savent pas dire non, rassurez-vous! Cela s’apprend.

Pourquoi est-il si fondamental d’apprendre à dire non? Comment Adeläide s’est affirmée?

Cela a des conséquences de dire oui à contrecœur.

  • C’est du temps, et il est limité. Ainsi, il est primordial de savoir définir le temps que l’on accorde à l’autre.
  • C’est du stress car nous voyons le temps filé pour quelque chose que l’on fait pour l’autre et pour lequel on a dit oui alors que l’on en avait pas du tout envie. Cela crée de la pression et des tensions en nous.
  • Ce sont des ruminations mentales comme “je vais finir encore à quelle heure avec ce truc qu’elle m’a donné à faire en plus. Mais pourquoi je ne lui ai pas dit non!
  • C’est de l’énergie et elle est limitée comme le temps. Celle consacrée à l’autre n’est plus disponible pour nous.
  • C’est de la rancœur. En effet, le jour où vous aurez besoin de l’autre, sera-t-il là après tout ce que vous avez fait pour lui?

 

Alors ok, vous voulez être apprécié, aimé, rendre service mais à quel coût pour vous?

Vous pouvez apprendre à dire non avec le coaching de vie.

Néanmoins, nous savons que dire non est difficile car nous avons en nous des freins qui sont liés à plusieurs facteurs. Citons-en quelques-uns.

  • Nos émotions : derrière la peur de dire non à son employeur se cache la peur de perdre son emploi. La peur de dire non à son conjoint se cache la peur de ne plus être aimé. Derrière la peur de décevoir, qui rejoint la peur de dire non, se cache la peur du jugement de l’autre.
  • Notre éducation : le message “fais plaisir” est ancré en nous. Combien de personnes sont capables de refuser le dessert proposé par un hôte alors que l’on est repu?

Cela remonte à notre enfance, quelle a été la capacité du parent à trouver le bon équilibre entre laisser l’enfant s’affirmer et celui de le frustrer dans sa période du non aux alentours de 2 ans.

  • Notre manque d’estime de nous-même : la reconnaissance est un besoin primordial chez l’individu mais jusqu’où irez-vous pour l’obtenir?

Comment Adelaïde s’est affirmée? Apprendre à dire non?

Adelaïde a 23 ans et elle est épuisée par son travail. Elle ne sait pas dire non à son employeur qui lui en demande toujours plus. Cela fait un an qu’Adelaïde travaille dans une entreprise relative à la vente de produits en ligne.

L’élaboration thérapeutique pour l’affirmation d’Adelaïde : apprendre à dire non

Nous voyons ensemble sur ce qui fait qu’Adelaïde ne sait pas dire non à son patron. Elle se rend vite compte qu’au final, elle ne sait pas dire non dans d’autres domaines : familial, amical etc. Elle prend conscience qu’elle a peur de perdre son travail si elle n’accepte pas tout ce que lui demande son boss. Et par les temps qui courent, avec la crise liée à la Covid, c’est compliqué de trouver un emploi.

Nous avons identifié ses croyances, ses valeurs, ses capacités, ses ressources et ses limites.

Les techniques de coaching employées pour apprendre à dire non et l’affirmation d’Adelaïde

Adelaïde a appris à dire non dans des petites situations (là où elle estimait qu’il n’y avait pas de gros impacts selon sa réalité). Comme refuser un prospectus dans la rue ou encore le masque capillaire proposé chez le coiffeur.

Puis, nous avons utilisé des techniques de visualisation et de modélisation. Adelaïde s’est mise dans la peau d’un héros et a réussi à aller plus loin dans son affirmation du non. Elle a par exemple dit non à sa famille pour des repas qu’elle trouvait trop répétitifs et qui l’ennuyait.

Et puis enfin elle a appris à se poser certaines questions : qu’est-ce-qui va se passer de grave si je refuse? Réfléchir aux avantages de son non. Qu’est-ce qui va changer dans ma relation avec cette personne si je lui dis non?

Adelaïde a continué sur sa lancée pour s’affirmer et s’est aperçue rapidement que cela ne changeait rien à ses relations mais surtout qu’elle en tirait de gros bénéfices. Comme le fait de réussir à consacrer du temps pour elle-même.

Elle a fini par récupérer de l’énergie en s’affirmant auprès de son patron en refusant tout en argumentant son refus. Du genre, je ne suis pas contre la préparation de cette réunion, en revanche je ne pourrais pas préparer l’inauguration, faute de temps. Elle a renvoyé son boss à ses responsabilités organisationnelles et s’est bien rendu compte que cela ne lui coutait en cas sa place.