Personne souffrant d’hypocondrie et l’histoire de Yann

 

L’accompagnement par le corps.

 

Qu’est-ce que l’hypocondrie? L’histoire de Yann

C’est l’impression d’avoir une maladie très grave alors que ce n’est pas le cas. Il s’agit d’une maladie bien réelle qui se base sur des éléments fictifs. Le corps médicalisé prend la place du corps vécu. Il y a distorsion du corps.

Les hypocondriaques ont toujours quelque part en arrière plan ce souci d‘hypocondrie. Il y a une sensation qui paraît suspecte (une sensation que la personne n’a pas l’habitude de ressentir). La sensation va occuper toutes les pensées, une attention excessive va se mêler à l’anxiété pour créer une sensation de panique.

Commence alors la recherche sur internet (nourriture empoisonnée), la personne sort de ces dernières en ayant la conviction qu’elle ne se remettra jamais de ce mal. Elle arrive à l’hyper fréquentation médicale. L’individu ira consulter pléthores de professionnels tant qu’il n’aura pas mis un nom sur sa maladie. Pendant 1 à 2 journées, il peut être rassuré parce que le médecin lui a communiqué qu’il n’avait rien. Néanmoins, il a besoin de savoir qu’il a quelque chose et surtout il a besoin de mettre un nom sur sa maladie. Il est persuadé de ne pas avoir reçu le bon diagnostic.

L’hypocondrie n’est pas la peur de la mort mais la peur d’être atteint d’une maladie potentiellement mortelle. 

L’hypocondriaque ne s’intéresse qu’aux maladies qui peuvent le concerner directement. Il s’y intéresse d’autant plus que ce sont des maladies rares alors que par exemple l’épidémie de la covid n’est pas rare (elle concerne tout le monde).

L’individu est quelqu’un d’égocentrique basé sur sa santé, sur sa personne.

Il existe un rapport ente l’enfance trop protégée et son comportement d’adulte. L’individu n’est pas égoïste au sens banal du terme mais quand il a un problème de santé, il n’y a plus que ça qui compte pour lui.

Il est donc important de reconnecter l’esprit et le corps. C’est pas une maladie psychique mais une maladie en rapport avec le corps.

En utilisant la sophrologie, la personne ressent son corps différemment que potentiellement souffrant. Cet outil  permet aussi de calmer l’angoisse globale qui joue un rôle dans l’hypocondrie.

La sophrologie pour accompagner la personne souffrant d’hypocondrie : l’histoire de Yann

La sophrologie est un soutien important pour le patient hypocondriaque en permettant à celui-ci au fil des séances de :

  • mieux identifier ce qui se passe dans son corps
  • se réapproprier son corps pour profiter de tout son potentiel
  • prendre du recul et relativiser
  • désamorcer la spirale infernale de panique
  • se connecter davantage à des sensations positives …

L’histoire de Yann : personne souffrant d’hypocondrie

Yann vient me consulter car il a énormément d’angoisses. Il sait qu’il souffre d’hypocondrie.

Yann a 38 ans, est célibataire sans enfant.

Il me dit être hypocondriaque depuis ses 15 ans et là il est dans une phase où l’angoisse est massive. Il n’en peut plus de lutter.

L’élaboration thérapeutique : comment accompagner Yann dans sa souffrance à l’hypocondrie?   

J’explique à Yann que la sophrologie va l’aider à comprendre le rapport à son propre corps. L’accompagnement va lui permettre de réduire significativement son angoisse mais pas de la maladie dont il souffre.

Les séances thérapeutiques : comment accompagner une personne souffrant d’hypocondrie? 

Les séances sont dédiées à une pratique durant laquelle peuvent s’articuler la sensibilisation respiratoire, la détente musculaire, la libération des tensions, l’activation de l’énergie, la mobilisation des sens, la visualisation positive.

Chaque séance se termine par la restitution du ressenti (images, perceptions, sensations etc.). L’alliance thérapeutique crée ensemble permet une transformation. La réceptivité et la perception sur tous les plans se développent et s’affinent. Ce sont les plans énergétiques, intuitifs, intellectuels, spirituels….

Au bout d’une dizaine de séances, Yann a vu disparaître son angoisse, il s’est reconnecté à son corps éprouvé, vécu. Il vit l’instant présent de plus en plus. Il s’est aperçu également qu’il manquait de sécurité intérieure.

Nous continuons les séances vers un autre versant à l’aide de l’haptopsychothérapie.